Exposition collective
4 février > 17 septembre 2023, MAC VAL
Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur Seine
Commissariat général : Nicolas Surlapierre
Commissariat de l’exposition : Frank Lamy, assisté de Julien Blanpied
Cette nouvelle exposition collective réunit les œuvres d’une quarantaine d’artistes de générations diverses. Poursuivant les recherches, autour de la construction du Sujet, développées dans les expositions temporaires depuis 2005, « Histoires vraies » prend la suite de l’exposition collective « Lignes de vies (une exposition de légendes) » (2019) qui explorait les passages poreux entre art et autobiographie, entre réel et fictions. Ce nouveau volet poursuit cette idée que tout est fiction, le réel étant superposition, feuilletage tissé d’histoires diverses et variées en s’attachant cette fois moins aux effets d’aller-retour entre l’art et le monde, mais en proposant des approches parallèles des réalités.
Ces différents artistes ont en commun le recours à des stratégies et postures fictionnelles qui s’ancrent néanmoins, dans des tentatives de description du monde, teintées, entre autres, de narration spéculative voire de documentaire. Ça invente, ça raconte, ça imagine. Elles et ils effeuillent les couches des apparences pour mettre à jour d’autres narrations, pour faire émerger d’autres récits. (Se) raconter des histoires : ce besoin immémorial de storytelling, pour comprendre, articuler, réfléchir le monde résonne tout particulièrement à l’heure de la post vérité et autres avatars peuplant le métavers. Les réseaux sont emplis de ce qui s’appelle symptomatiquement : Réels, Stories… Décidément, tout est histoires. Histoires vraies… Un titre pour le moins paradoxal. Qu’en est-il de la vérité ? De la véracité ? Doit-on croire ce que les artistes nous racontent ? Le réel existe-t-il en dehors de sa formulation ?
De la fiction pour mettre en crise, en questions, déconstruire, faire apparaitre ; de la fiction pour conjurer, éloigner ; de la fiction pour réparer, raconter autrement ; aider, accompagner, transmettre ; mais aussi creuser les apparences, interroger les faits, leur véracité, les modes de narrations mêmes ; de la fiction pour proposer des alternatives aux « grands récits » enfermants, de la fiction pour le simple et joyeux plaisir de fabuler. Pour paraphraser Sarah Ihler-Meyer dans une des notices du catalogue, l’exposition propose « Autant de tragi-comédies minimalistes et de micro-récits aux multiples niveaux de lectures. Chaque regardereuse est invité.e à composer sa propre narration, entre cauchemar et rêve. »
sens de lecture >
![Vue d'exposition au MAC VAL de l'installation intitulée "Soliloques". L'installation comporte un ensemble de 34 textes accrochés sur le mur de gauche. Au fond, au centre de 37 boites sont empilées et suspendues au mur, comme en lévitation. Certaines des boites sont ouvertes d'autres fermées. Au sol, à droite, 3 boites de plus grandes tailles sur lesquels repose un personnage allongé. Contre le mur droit, un personnage est assis au sol.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-macval.jpg)
![Morceau de l'installation intitulée "Soliloques". Focus sur l'ensemble de 37 boites empilées et suspendues au mur, présentées comme en lévitation. Certaines boites sont ouvertes d'autres fermées. Les boites sont rembordées de papier bleu pale, l'intérieur est gris. Les boites reprennent l'esthétiques des boites utilisées en conservation.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-soliloque.jpg)
![Vue d'exposition au MAC VAL de l'installation intitulée "Soliloques". Au fond, au centre 37 boites sont empilées et suspendues au mur, comme en lévitation. Certaines des boites sont ouvertes d'autres fermées. Au sol, à droite,3 boites de plus grandes tailles sur lesquels repose un personnage allongé. Contre le mur droit, un personnage est assis au sol.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-biais.jpg)
![Vue d'exposition au MAC VAL de l'installation intitulée "Soliloques". Focus sur le personnage à droite, qui repose sur 3 boites de plus grandes tailles empilées. Le personnage est une représentation anthropomorphe et fragmentaire. Son corps est composé d'un peignoir d'enfant rose pale vide. Sa tête est figurée par un ballon de sport beige sur lequel sont enfilées une perruque blonde puis la capuche de peignoir. On devine des tétons en plastique simplement posés sur le vêtement. Le peignoir est déposé à plat, fermé, un corail blanc surgit de l'entrebâillement. Plus loin, contre le mur en arrière-plan, un personnage fait de feutrine rose et de ouate est assis au sol. Ces mains déposées au sol sont issues de moulages de celles des artistes. Près de la main à gauche, une paire d'yeux symboliser par des bille de laine rose avec une iris bleue.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-boite.jpg)
![Vue d'exposition au MAC VAL de l'installation intitulée "Soliloques". L'installation comporte un ensemble de 34 textes encadrés accrochés au mur.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-ecriture-1.jpg)
![Fragment de la série de 3 photographies, intitulée "Morceaux synthétiques". Cette photographie présente une oreille en plastique démesurée transpercée de par une iris bleue. La fleur semble sortir de l'oreille. L'oreille semble léviter.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-oreille-1.jpg)
![Vue d'exposition de la série de 3 photographies, intitulée "Morceaux synthétiques".](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-synthetiques.jpg)
![Une des trois photographies de l'ensemble intitulé "Transi-e-s". Sur cette image figure deux présence anthropomorphes. Un personnage est composé d'un mannequin d’entraînements aux premiers secours en plastique à échelle d'enfant. Il est allongé, comme endormi. Ses yeux son clos, son attitude apaisée. Il est habillé d'un tee-shirt, on devine ses côtes au travers. Il est muni de cheveux blonds et des prothèses dentaires simulent ses dents. Sur son ventre, est déposé une main en silicone appartenant à la deuxième présence. Dans le creux de son cou, une facette de visage souple mime une étreinte. Cette deuxième présence, est composée de deux mains en silicone, d'une facette de torse en plastique et d'une facette de visage appartenant à un support d'apprentissage. L'ensemble est présenté au repos sur des draps.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-funeraire.jpg)
![Vue d'exposition de l'ensemble de trois photographies intitulé "Transi-e-s".](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-encadrement.jpg)
soliloques
Installation, 40 boites, carton gris, papier Ingres, textiles, perruque semi-naturel, corail, plâtre, encres, prothèses ongulaires, prothèses dentaires, métal, silicone, ouate, caoutchouc, faux-cils, cheveux naturels, cire, plastique. 34 textes tracés au normographe, graphite, encadrement verre et papier Ingres, dimensions variables, 2019-2021.
Coproduction ESADHaR et 2angles.
morceaux synthétiques
Série de 3 photographies, tirages numériques, 20 x 15 cm, encadrements en sycomore, 31,5 x 21,5 cm, 2021.
Coproduction 2angles.
transi·e·s
Série de 3 photographies, tirages numériques 26 x 20 cm, encadrements en sycomore 31,5 x 43 cm, 2021.
Coproduction 2angles, avec le soutien du Musée de l’écorché d’anatomie du Neubourg.
Photographies : Martin Argyroglo / Anthony Girardi / Laura Bottereau & Marine Fiquet
Texte de présentation : Frank Lamy