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Fanny Lambert

Il est le 24 novembre 2018 et l’avant dernier jour de l’exposition de Laura Bottereau & Marine Fiquet J’ai léché l’entour de vos yeux à la Maison des Arts – Centre d’art contemporain de Malakoff. Le duo d’artistes, rencontré à plusieurs reprises, m’invite à découvrir l’exposition.
Entrée singulière dans une démarche. Sans le savoir, je rejoins l’idée contenue dans l’Abcéder, pièce figurant dans l’exposition.
Entre concepts et hapax, j’invente des mots. Nous jouons avec.

ENFOUISSEMENT

Laura Bottereau & Marine Fiquet : Je pense immédiatement aux Tombeaux innocents. Après en termes de signifiants, ça peut faire appel à la mémoire, à quelque chose qu’on dissimule.

LB&MF : Moi, je pense aux différents niveaux de lecture que l’on met en place comme jouer sur l’illusion ou réaliser des dessins qui, d’apparence, sont assez doux. Comme si c’était un filtre derrière lequel viendrait se cacher une multitude de sens. On opère des distances.

LB&MF : Oui. Pour enfouir, pour…

LB&MF : Oui, voilà, on invite à creuser.

LB&MF : Comme si quelque part, à travers cet enfouissement, il y avait une petite parcelle qui en réchapperait et qui serait quand même apparente.

ENSEMBLE(S)

LB&MF : Avec un « s »…

LB&MF : Cela fait partie de notre façon de travailler. On a tendance à réfléchir par ensembles ou en séries. Surtout le dessin, qui serait comme une narration qui viendrait s’étendre. Mais il en va de même pour le volume.

LB&MF : Quelque part, ce que l’on fait, c’est construire une fiction commune où tout se répond. Tout participe à un ensemble… Et à des ensembles… possibles.

LB&MF : Et puis cela tient aussi au fait que l’on forme des groupes. Dans les dessins, il y a souvent des présences, des corps qui reviennent de façon similaire, comme des échos. On a jamais envie de laisser un personnage seul. On a toujours envie de lui créer de la compagnie. Et dans les installations, c’est sensiblement la même chose car même si elles fonctionnent de façon autonome, elles se répondent entre elles. On fait des ensembles comme une cour de récréation.

LB&MF : Oui, il y a toujours des échos comme tu disais, des survivances et des motifs comme les yeux, qui sont très présents dans l’exposition. Le titre en est une manifestation. Des motifs répétitifs que l’on amène parfois de manière très consciente et parfois inconsciente, et qui font partie du corpus de travail.

LB&MF : Le fait que l’on travaille ensemble aussi. Mais c’est sans « S »…

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