les tombeaux innocents
Installation, sable, bois, textiles, prothèses oculaires, tirage argentique, peinture, dimensions variables, 2017.
Coproduction MPVite et Maison des arts – Centre d’art contemporain de Malakoff.
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![Vue d'exposition de l'installation intitulée " Les tombeaux innocents". Cette image montre un amas de sable avec différents monticules d'où sortent une échelle de piscine et un projecteur en bois. Un y devine différents éléments.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-sable.jpg)
![Vue de l'installation intitulée " Les tombeaux innocents". Focus sur un texte, traduit sous forme de carte postale. Il est issu d’un tirage contacte argentique présenté en négatif : la lumière est venue révéler le récit et le grain du papier. Le grain de papier est devenu gris et rappelle le sable. Le texte raconte de manière poétique les jeux de plages, divertissant en apparence.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-argentique.jpg)
![Vue de l'installation intitulée " Les tombeaux innocents". Focus sur le faux projecteur en bois sur pied élancé et ses ailettes.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-projecteur.jpg)
![Vue de l'installation intitulée " Les tombeaux innocents". Focus sur le faux projecteur en bois et ses ailettes.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-spot.jpg)
![Vue de l'installation intitulée " Les tombeaux innocents". Focus sur le sable. Des yeux de verre de différentes couleurs hésitent entre surgissement et enlisement. Ils semblent regarder dans différentes direction.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-prothese.jpg)
![Vue de l'installation intitulée " Les tombeaux innocents". Focus sur la fausse échelle de piscine en bois qui s'enlise dans le sable. A droite, un maillot de bain une pièce gonflé mais vide, il évoque l'absence d'un corps. De part et d'autres dans le sable, des yeux de verre.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-baignade.jpg)
![Vue de l'installation intitulée " Les tombeaux innocents". Focus resserré sur un maillot de bain déposé dans le sable. Il semble occupé mais pourtant vide. Des yeux de verre de différentes couleurs hésitent entre surgissement et enlisement. Ils semblent regarder dans différentes directions.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-maillot.jpg)
![Vue de l'installation intitulée " Les tombeaux innocents". Focus resserré sur le sable. Des yeux de verre de différentes couleurs hésitent entre surgissement et enlisement. Ils semblent regarder dans différentes direction. A gauche, un morceau de maillot bain semble occupé mais pourtant vide.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-occulaire.jpg)
![Vue de l'installation intitulée " Les tombeaux innocents". Focus sur un monticule de sable. Sur sa crête, un œil de verre hésite entre surgissement et enlisement.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-iris.jpg)
![Vue de l'installation intitulée " Les tombeaux innocents". Focus sur la partie gauche de l'installation détaillant le projecteur sur pied en bois, un halo de lumière au mur simulé par un jeu de peinture mate sur peinture laquée. Au fond, à droite, un cadre renferme une image.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-sunlight.jpg)
Les jeux d’ensevelissement des corps propres à l’enfance sont venus inspirer Les tombeaux innocents. De ces jeux de plages, divertissant en apparence, l’image de disparitions corporelles orchestrées a été conservée. À la fois paysage textuel, sculptural, pictural et photographique, l’installation donne à voir un après coup.
Dans ce rituel, « les petits corps » évaporés oscillent entre drôle d’amusement, apparition et disparition macabre. Les corps absents sont figurés par les maillots de bain et les yeux de verre. Le trouble se poursuit avec l’échelle indiquant le chemin vers l’enlisement ou le surgissement. L’eau est là, entre les lignes, suggérée par le flottement de l’îlot, l’échelle de piscine et les maillots. Les yeux de verre marquent une hésitation ironique entre billes et coquillages.
Au mur, un halo peint évoque à la fois mise en scène théâtrale, aube et crépuscule. Le choix d’un ton sur ton rend le demi-cercle à peine visible, seule la lumière sur sa brillance active sa perception. Le texte, traduit sous forme de carte postale, se trouve issu d’un tirage contacte argentique présenté en négatif : la lumière est venue révéler le récit et le grain du papier.
Dans cette mise en spectacle d’un paysage dystopique, corps et décors construisent un espace proche du dessin invoquant objets illusoires et infructueux, ellipses corporelles et souvenirs ravalés par les vagues.
Vues de l’exposition personnelle J’ai léché l’entour de vos yeux, Maison des arts – Centre d’art contemporain de Malakoff, 2018
Photographies : Philippe Piron / Cyrille Cauvet / Laura Bottereau & Marine Fiquet
Texte : Laura Bottereau & Marine Fiquet