summer seum

Comme dans un prolongement, Summer Seum¹ poursuit Spleen Spring. Ces titres, sous formes de petites sentences, traduisent un principe de porosité entre les corps, les sentiments et leurs environnements. Dans une approche dystopique, les « beaux jours » sonnent comme des contextes de morosité et de colère.

Ce second chapitre présente un glissement, le groupe qui occupe Spleen Spring laisse place à une mise en scène solitaire. Les fragments corporels s’assemblent en une unique présence faisant ainsi écho aux pratiques votives dites de contrepoids². Summer Seum évoque ici une inconstance où « la cire comme matériau de toutes les plasticités, se prête facilement à toutes les labilités du symptôme que l’objet votif tente magiquement d’involuer, de guérir, de transfigurer. »³

L’idée d’un « corps souhaitable » se présente alors symboliquement comme vouer à disparaître. De son aspect elliptique, flottant, réchappe un principe d’état crépusculaire⁴, Summer Seum suggère aussi bien le déclin et l’essor du soleil qu’un état psychique de déréalisation. Figure corporelle posée là, extirpée du réel, un banc public comme unique décor, Summer Seum circonscrit un moment de léthargie ou l’été se fige en lieu d’attente. Ultime paradoxe, un chapeau laisse une hésitation entre casquette et crâne à nu, la faillibilité de la carnation cireuse présage l’absurde désastre d’un coup de soleil sur une matière molle.