Le véritable endroit
Dessin, encre de chine et feutres sur papier de pierre, 30 x 40 cm, 2018.
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![Focus resserré sur le personnage perché, tête et jupe renversées. Ses pieds sont nus, l'extrémités des orteils sont bordés de noirs.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-veritable.jpg)
![Dessin vertical sur fond blanc. Traitement graphique avec un fin racé à l'encre de chine et une colorisation aux feutres. Le dessin représente deux personnages en jupe en train de jouer sur une cage à écureuil. Un des personnages est perché, tête et jupe renversées. Sa jupe voile son visage et un possible baiser avec le deuxième personnage.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-endroit.jpg)
![Focus resserré sur le personnage au sol. Ses pieds sont nus, l'extrémités des orteils sont bordés de noirs rappelant la pointe d'un collant.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-collants.jpg)
Le véritable endroit dessine un espace de jeu comme lieu d’un renversement. Deux corps s’y déploient et s’y dissimulent, l’une sous l’autre, l’une dans l’autre. Les jupes dé-voilent un fantôme à quatre pattes, un corps lesbien désirant devenu refuge. Entre pudeur et transgression, il s’agit ici de renverser ironiquement l’injonction d’invisibilité : en cachant leur baiser elle montre sa culotte. L’envers du tissu devient l’endroit d’un passage, le lieu d’une découverte : « Elle me sortait d’un monde où je n’avais pas vécu pour me lancer dans un monde où je ne vivais pas encore »1.
1 Violette Leduc, Thérèse et Isabelle, 1966.
Texte : Laura Bottereau & Marine Fiquet