jusqu'au jour
Ensemble de 2 dessins, encre de chine, graphite, craie noire, 50 x 60 cm, 2017.
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![Vue de la série de 2 dessins intitulée " Jusqu'au jour". Traitement graphique au graphite avec tracés fins et ombrages, aplat d'encre de chine. Le dessin est issu de photographies des enfances des artistes. Ce dessin lie instants réels et souvenirs inventés. Ce dessin vertical, comporte 7 personnages en enfilade, leurs corps sont elliptiques. De droite à gauche. Le personnage tout à droite est debout sur un sceau de plage d'où s'écoule un liquide noir. Il cherche son équilibre. Un de ses pieds et un des bras ne sont pas tracés. Derrière lui, est tendu une tenture drapée de noir faisant office d'écran. Le personnage à côté est debout, il semble anxieux, pieds et mains recroquevillées. Son pull laisse apparaître la silhouette d'arbres dans un jeu d'image mentale et de glissement. Le personnage suivant est parcellaire et accroupi. Il tient un sceau de plage traversé en son fond par un long et fin tronc noir qui disparait en hors champs par le bas. A ses côtés, un personnage fait tenir sa tête à l'aide de ses bras, le reste de son buste a disparu. Le bas de son corps est nu, un jet noir sort de ses parties intimes et crée une flaque au sol. Les 3 personnages suivant ont les pieds dedans. Un d'eux tient une bouteille d'eau d'où surgit vers le haut une filet noir défiant la gravitée.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-jusquau.jpg)
![Vue de la série de 2 dessins intitulée " Jusqu'au jour". Traitement graphique au graphite avec tracés fins et ombrages, aplat d'encre de chine. Le dessin est issu de photographies des enfances des artistes. Ce dessin lie instants réels et souvenirs inventés. A gauche de ce dessin vertical, un visage d'enfant aux cheveux tressés se sépare en deux parties et s'écarte. Le bas du visage laisse apparaitre un vide. Une branche traverse l'écartement. Le regard est divergent. La branche est tenue à droite par une paire de mains qui se cache derrière une forme noire enrubannée, ondulante. Sur un index, une marionnette pour doigt à l'effigie d'un mouton. En arrière plan, un grand rectangle englobe le dessin, il s'agit d'une sorte d'écran dessiné en perspective. L'écran est nébuleux, l'encre de chine fuse et évoque la cristallisation.](https://bottereau-fiquet.com/wp-content/uploads/bottereau-fiquet-jour.jpg)
Fonctionnant sur le même principe que le dessin Que disiez-vous, le tandem Jusqu’au jour est venu se composer à partir de photographies de nos enfances. La mise en commun de ces images d’archives personnelles nous permet de réinventer les corps et les décors. Démultiplication ou fusion, la tête de l’une se retrouve sur le corps de l’autre. Par des cohabitations anachroniques les présences enfantines échangent l’identité contre l’altérité. Les questions de mise en scène et de théâtralité, récurrentes dans nos réalisations, se retrouvent ici à travers le motif de l’écran, du rideau comme costume, espace et lieu de passage de l’une à l’autre.
Texte : Laura Bottereau & Marine Fiquet